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Je suis boulivremique

Boulivremique : adj. nom commun. Se caractérise par des prises compulsives et abondantes de lectures, suivi de comportements d’inaction et de non lecture pendant des semaines, voire des mois. 


D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimer lire. Romans, magazines, biographies, pages wikipédia de sujets en tout genre, notices, paquets de céréales… Il m’arrivait même d’ouvrir le dictionnaire simplement pour le lire et apprendre des mots au hasard. Pas de doute, la filière littéraire pour le bac était bien pour moi. 

Lorsque je vous partageais mes lectures de juillet en story sur Instagram. Si vous ne nous suivez pas encore là bas, n’hésitez pas à nous rejoindre !

Mes parents ont toujours aimé lire eux aussi. Dès mon plus jeune âge, ma mère m’emmenait à la bibliothèque presque toutes les semaines pour que je choisisse un livre dans les rayons enfants. J’étais fascinée par tous ces livres et pressée de la rejoindre dans les rayons adultes avec tous ces gros livres “qu’un jour moi aussi je lirais”. Tandis que ma mère était plutôt branchée romans historiques, mon père lisait surtout de la science-fiction et tout un tas de livres sur l’astronomie. Encore aujourd’hui, j’aime tout autant l’histoire que tout ce qui touche à l’univers. Les deux me passionnent (la question serait plutôt de savoir ce qui ne me passionne pas, tant j’aime découvrir tout plein de choses… Je vous vois les personnes très sensibles derrière votre écran qui avez besoin d’apprendre sans cesse !). 

A l’école, on lit beaucoup, de la primaire jusqu’au lycée. On n’a pas vraiment le choix. C’est comme ça que le système éducatif fonctionne. A la fac, je devais lire aussi beaucoup pour les cours, ce qui me laissait moins de temps pour mes lectures personnelles, ou alors cela ne me donnait pas envie car je n’étais pas d’humeur à lire autre chose que des livres d’histoire de l’art. Cependant, par moment me survenait une envie profonde de lire, sortie de nul part…

En l’espace de plusieurs jours, je pouvais dévorer plusieurs ouvrages sans m’arrêter. Ne faire que ça. Lire, lire et encore lire… Toute la journée, dès que je pouvais… Comme une soif inétanchable qui m’entrainait dans un univers qui n’appartenait qu’à moi seule. Sans prévenir, ce sentiment me quittait. Et impossible d’ouvrir un livre ni de lire. Parfois pendant plusieurs semaines, parfois pendant plusieurs mois. Et ça recommence. C’est toujours comme ça. J’ai donc inventé ce mot de « boulivremique ». La crise survient sans prendre garde… Et j’adore ça

Ces moments intenses de lecture, je les savoure. Ce sont des phases qui sont toujours très enrichissantes pour moi. Chaque fois, je me découvre davantage et j’apprends de nouvelles choses à travers mes lectures (très diverses : romans, dev perso, tout y passe…). Chaque fois, je prends ces crises de boulivremie comme un cadeau, une parenthèse qui me permet de me consacrer du temps.

Si j’ai décidé de vous en parler dans un article, c’est car je suis en pleine crise ! En ce moment, j’ai soif. Très soif. C’est comme si j’avais besoin de nourrir mon âme, sans que je sache à quel point elle a faim ni ce qui pourrait la satisfaire. Bien sûr, il s’agit seulement d’une image. 

Je me suis beaucoup questionnée sur les facteurs qui provoquent ces crises, et je n’ai pas trouvé de liens. Je lis autant en hiver qu’en été, je lis autant lorsque je suis heureuse que lorsque j’ai une baisse de moral, je lis autant que je sois en vacances ou au travail… Connaissez-vous l’expression « l’appétit vient en mangeant” ? Peut-être que la crise survient lorsque je termine un livre que j’ai beaucoup aimé, et que je n’ai pas envie de revenir dans le monde réel ? Dans ce cas, est-ce que ce serait un mécanisme de “fuite” ? Je ne sais pas. Je ne sais pas quand vont surgir ces crises, mais quand ça arrive, je me précipite à la boîte à livres du coin, à la librairie, je fais trente-six fois le tour de ma bibliothèque et de celle des autres pour voir ce que je pourrais me mettre sous la dent… Et je lis. Je disparais sous les pages et sous les mots. 

Comme pour toute crise de boulivremie, vient l’après crise. Le moment où la compulsivité de lectures éclate, et où je me rends compte que pendant x temps, j’étais comme dans un autre monde. Mon monde à moi. J’étais dans ma tête, avec tout un tas de personnages, d’histoires à découvrir… D’un coup, je n’ai plus envie de lire. Retour à la réalité. Je reviens grandie, forte de tout ce que j’ai appris. Jusqu’à la prochaine fois. 

Mes compagnons de voyage du mois de juillet.

Lire ou ne pas lire, telle est la question. En attendant, voici la liste des ouvrages que j’ai lu (parfois pas en entier) lors de ce mois de juillet, où j’étais en pleine crise :

  • Jonathan Littel, Les Bienveillantes, Ed. Gallimard.
  • Mélissa Da Costa, Tout le bleu du ciel, Ed. Le livre de poche.
  • Matthieu Ricard, Plaidoyer pour le bonheur, Ed. Nil.
  • Laurent Gounelle, Et tu trouveras le trésor qui dort en toi, Ed. Le livre de poche.
  • Raphaëlle Giordano, Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une, Ed. Pocket.
  • Khalil Gibran, Le prophète, Ed. J’ai lu.
  • Anaïs Nin, Ce que je voulais vous dire, Ed. Le livre de poche.
  • Stuart Turton, Les sept vies d’Evelyn Hardcastle, Ed. Sonatines.

Dites-moi si vous aussi vous êtes bouLIVREmique ?? Si vous êtes bouLITmique, netflixovore… Je peux inventer encore plein d’autres mots si ça vous dit… !!!! rires! A très vite,

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