Ça ressemble à un film et d’ailleurs peut-être que s’en est un.
La ville de lumière et des amoureux est belle en cette période de l’année. Le soleil commençait sa descente tout doucement vers l’horizon, baignant la ville dans une couleur chaude dans les tons roses orangées. Les douces températures de fin de journée et le soleil bien présent, donnaient le sourire aux parisiens. Les terrasses étaient joyeuses, les jardins distribuaient de la fraîcheur au quotidien, et les rues grouillaient de promeneurs. J’aime tant Paris durant cette partie de l’année, et je n’ai pu m’empêcher de sourire en observant cet environnement rayonnant autour de moi.
Mon cœur n’était pas triste en ce jour mais bien rempli de joie. D’un pas joyeux et léger, je traversais le Jardin des Tuileries pour rejoindre cette fabuleuse personne qui m’attendait sur la passerelle Leopold Sedar Senghor. Je n’avais qu’une hâte: la rejoindre. Le pont était là en face de moi, ma tête était surexcitée, mon cœur battait la chamade. J’avais opté pour une tenue classe mais décontractée, me donnant davantage confiance en moi. Enfin sur le pont, je scrutais du regard cette personne que j’aimais tant. Elle était là, adossée à la rambarde de la passerelle, les yeux rivés sur la Seine et le paysage parisien. Je souris davantage, tout me plaisait. La personne, le paysage, cette musique dans ma tête, cette ambiance… J’étais totalement amoureux. Je vins m’adosser à ses côtés, en donnant ce petit coup d’épaule complice pour indiquer ma présence. La personne se retourna vers moi et me lança ce sourire que j’adore tant. Comme si le temps s’était arrêté, j’ai pu remarquer ce visage lumineux, magnifique pour moi, ces yeux profonds et tendres, cette bouche magnifique sur lesquelles je n’avais qu’une envie c’était de me poser. J’aimais cette personne, profondément, peut-être un peu trop. Non juste ce qu’il faut, je l’aimais à ma manière. Sensiblement, romantiquement, physiquement… Tout me rassurait chez cette personne. Je ne pus m’empêcher de la serrer contre moi et cette étreinte me fit le même effet que les rayons du soleil sur mon visage un beau jour de printemps. Une douceur, une chaleur, l’impression que le monde était aligné. J’aurai voulu que le temps s’arrête à cet instant. Mais je savais que la soirée ne faisait que commencer et qu’à partir de ce moment, mon monde tournerait autour de cet instant et de cette personne.
Nous restâmes là, à regarder les péniches défilées sur la Seine, le dôme en verre du grand palais. Nous discutions de tout et de rien, en laissant le soleil s’éteindre. Juste un peu avant que le soleil ne se couche, de son sac, cette personne sortit une rose et un tournesol et me les donna. Mes fleurs préférées… Les larmes me sont montées… La plus belle des fleurs, celle du romantisme, et celle représentant le soleil. A cet instant précis, ce rouge poignant et le jaune vif, simples pour certaines personnes, si soutenues pour moi me paraissaient étincelants.
Mes yeux se sont mis à briller. Briller de joie. Une idée me vint alors. Je lui pris la main et l’emmenai sur les quais de Seine. J’allumais ma toute petite enceinte et lançais le « Planetarium » de Lalaland, l’invitant à me rejoindre pour une petite danse. Nous ne dansions pas très bien, mais peu importait, nous rions, nous étions tous les deux l’un contre l’autre et c’était ça l’essentiel. Les lumières de la ville, les étoiles au-dessus de nos têtes, les bruits environnants, la musique accompagnant nos pas et nos cœurs, nous suivaient dans ce tourbillon. Qu’est ce qui aurait pu nous arrêter à ce moment ? Ne serait-ce qu’une catastrophe naturelle ou une guerre en plein cœur de Paris ?
Ce soir-là tout était magique. Je n’avais pas envie que cela s’arrête. Et pourtant un moment il fallait bien que ça s’arrête. Après des heures à parler, débattre, se tenir la main, s’enlacer et sourire, la réalité devait refaire surface, se rouvrir à moi. Les larmes aux yeux, j’embrassais pour la dernière fois cette personne. Avant de lui tourner le dos dans la pénombre, j’en profitais une dernière fois pour observer son visage, la toucher, me remplir de bonnes énergies que me procurait son sourire. Avant de me retourner ces mots : « crois toujours, espère toujours, rêves comme tu le fais si bien, chéris tout ce que tu as, un jour ça arrivera. »
Au réveil, les mêmes larmes perlaient sur mes joues… Ce rêve encore si merveilleux, tout ceci n’était qu’un rêve. Juste le temps de souffler, d’être un peu nostalgique, puis finalement de me lever pour commencer ma journée. Je traversais mon salon baignait par la lumière du matin et me rendis dans ma cuisine. Je me coulais une tasse de café et j’ai allumé ma petite enceinte. Je me mis devant ma fenêtre face aux rayons du soleil pour observer la nature se réveiller tout en sirotant mon café. « Dis Siri, joue la playlist IPOD ». Edith Piaf se mit à chanter. J’esquissais un sourire et me rappelais « crois toujours, espère toujours, rêves comme tu le fais si bien, chéris tout ce que tu as, un jour ça arrivera. » Je laissais les larmes sortir, nostalgique au début, puis heureuse. Heureux d’être en vie, heureux de rêver, heureux de ressentir, heureux d’aimer.
2 commentaires sur “Nouvelle d’un romantique”
Un joli et émouvant texte 😊
merci beaucoup !