Avec Séléné, nous essayons de vous proposer des articles positifs sur le blog pour vous aider à mieux vivre votre haute sensibilité. La plupart de nos articles proviennent de nos expériences personnelles ou d’ouvrages, d’avis de spécialistes ou d’autres supports que nous croyons bons de vous partager. Travailler sur ce blog est une expérience incroyable. Certes nous rédigeons des articles sur des sujets qui nous plaisent et nous inspirent, mais ce qui nous plait le plus ce sont vos échanges, vos retours et les témoignages que nous recevons. Finalement toutes ces interactions que nous avons avec vous qui nous exaltent.
Comme toute personne, nous avons certains traits de caractère que nous traînons et par moment qui nous ralentissent. Et même si je me suis lancé dans l’aventure d’un blog, par moment je ne m’y sens pas trop à mon aise. Je ne sais pas d’ailleurs si cela est dû à ma haute sensibilité ou un traumatisme qui est resté, mais j’ai souvent tendance à me saboter. Et plus nous avançons avec Séléné et plus je me rends compte qu’en moi il y a un petit diablotin qui me susurre à l’oreille des petits mots qui me font douter de ma légitimité de certains sujets que j’aborde ou sur la manière dont nous publions sur Instagram. Et comment vous dire que par moment c’est fatigant. Pour moi, mais ça doit l’être également pour Séléné qui, très gentille, doit souvent me rebooster pour que j’évite de m’emballer. Je ne la remercierai d’ailleurs jamais assez d’être présente et de m’aider à ne pas paniquer. Comme quoi l’entourage est extrêmement important.
Pour vous donner un exemple de sabotage, lors de l’écriture de mon article sur la tolérance et le fait d’être fier de ma haute sensibilité, j’étais super emballé tant j’étais captivé parce que j’écrivais. Généralement quand j’écris un article, j’y mets véritablement tout mon cœur. Je le fais toujours relire par Séléné, pour qu’elle soit informée de ce que je vais publier mais aussi pour avoir en quelque sorte son approbation. Cela me rassure grandement car j’aurais trop peur d’avoir dit une bêtise. La veille de la publication, nous avions fini de tout préparer (texte + mise en page + images), lorsque j’ai commencé à paniquer. « Et si c’était mal interprété ? Et s’ils pensaient que je surfe sur la vague d’une cause ? Et s’ils pensaient que nous faisons tout ça pour faire des vues ? Et si… et si… et si… » Dans ces moments mes pensées s’activent, me lancent plein de choses, si bien que quand je publie, je ne suis jamais vraiment très sûr de moi et j’anticipe des réactions négatives. Alors par moment je me dis que je le fais pour moi et non pour les autres… Mais c’est plus fort que moi… Ce blog ne dépend pas que de moi et je ne voudrais pas que l’énorme travail que Séléné fournit soit entaché par une erreur de ma part. Et ce saboteur je l’ai finalement dans la vie de tous les jours et il m’accompagne sur plein d’autres sujets.
Dans ma manière de m’habiller (est-ce que c’est pas trop…), la façon dont je m’exprime (ah ouais mais si je dis ça, ils vont peut-être mal le comprendre…), au travail (oh lala mais je suis pas du tout qualifié pour ça…). Néanmoins par moment pour contrer un peu ça, j’ose, ou tout du moins j’essaye, par petite dose. Jusqu’à ce que je me sente suffisamment en confiance pour sauter le pas. Au final ce saboteur est peut-être là pour me montrer que j’accorde de l’importance à comment les gens vont me voir… Et cette idée me plait moyennement. A contrario, je vais toujours encourager les autres à se dépasser, à aller au-delà de leurs peurs, tout simplement parce que je sais que cela fait du bien de se sentir soutenu. Si je peux apporter un peu d’énergie à une personne rien qu’avec un sourire et des mots gentils, ça me rend très heureux.
Si d’un côté ce saboteur me retient, de l’autre il me canalise… Si je ne l’avais pas je me dis que ça se trouve je partirais en vrille en mode pile électrique chargée via un pikachu ! Grâce à lui j’envisage le pire et je m’y prépare en quelque sorte, j’ai des actions prêtes en cas de débordement. Du coup je le vois d’une manière négative et positive en même temps. Après, heureusement qu’il ne m’empêche pas de rédiger certains articles, mais il est vrai qu’il est toujours en arrière-plan. A travers cet article, je ne veux pas me plaindre de quoi que ce soit… J’ai conscience qu’il est là et que je dois par moment l’écouter et par moment le faire taire… Je voulais juste partager mon expérience, pour que des personnes comme moi puissent comprendre que nous avons tous des défauts. Et que ce n’est pas parce que nous écrivons publiquement sur un blog ou sur un compte Instagram que nous sommes forcément sûrs de nous à 100%. Il faudrait que je lui trouve un petit nom à ce saboteur quand même… Je t’invite grandement à écouter le podcast A fleur de peau de Pascaline Michon. Elle a consacré un épisode au syndrome de l’imposteur et y évoque ce qui en découle.
C’est difficile de vous donner des conseils tout simplement parce que ce que je m’applique à moi même n’est pas forcément valable pour tout le monde. Je ne suis ni psychologue, ni coach, si bien que je ne me sens pas vraiment légitime à vous donner des conseils ou des approches pour véritablement vous aider. Néanmoins, redonner le sourire, vous encourager et délivrer des messages positifs, ça je sais faire ! Même si ce saboteur est la, croyez en vous ! C’est dur je le sais mais il faut tout accepter. Nous avons tous une part d’ombre et c’est normal… Néanmoins nous sommes tous capables d’accomplir de grandes choses, à notre échelle. Une petite victoire, c’est le début d’une grande ! Et si vous avez vraiment besoin d’aide, n’oubliez pas que vous n’êtes pas tout seul.
Et toi, ressens-tu la même chose que moi ? Tu as donné un petit nom à ton saboteur ?
P.S : La Séléné de la relecture de cet article a laissé un petit mot : Saboteur ou syndrome de l’imposteur, se remettre en question n’est pas forcément un “problème” en soi, c’est montrer que l’on tient aux choses, que l’on veut bien faire, que l’on veut que cela soit juste. David, tu écris des articles très très biens que j’aime beaucoup, sans toi, le blog ne serait pas ce qu’il est. Tu as des idées géniales et jamais ton travail n’entachera le blog !! Quelle drôle d’idée !! Je suis fière de toi et fière que tu sois mon partner in crime pour cette belle aventure qu’est Deeply Sensitive.