Il y a quelques jours, nous vous avons partagé 5 faits sur nous sur notre Instagram afin que vous puissiez savoir un peu mieux qui nous sommes. Aujourd’hui, nous voulons vous raconter comment nous nous sommes rencontrés, il y a maintenant bientôt 12 ou 13 ans, et comment Deeply Sensitive est né. Cet article s’inscrit dans une série que nous publierons prochainement.
Comme toute histoire, il y a toujours deux versions. Voici la nôtre.
Le point de vue de Séléné
La rencontre
J’ai environ 12 ou 13 ans quand ma mère m’emmène à son nouveau travail, à une fête organisée pour les enfants du personnel. Déguisements, maquillages, jeux… Je me sens bien trop grande pour tout ça, tous les autres ont l’air de s’amuser et moi je suis un peu dans mon coin, j’observe les autres. Parmi les autres enfants, je remarque un petit garçon. Il est roux, il rigole, il s’amuse bien ! Je finis par aller jouer avec les autres (et manger !). A ce moment-là, je ne le sais pas, mais ce petit garçon, c’est le petit frère de David, et tous les deux, ils vont devenir très importants pour moi.
J’ai toujours vécu seule avec ma mère. Quand elle arrive dans ce nouveau travail, elle sympathise très vite avec ses collègues, dont la mère de David. Elles se voient à l’extérieur, et on finit par aller souvent chez elle les week-ends. Étrangement, la première fois que je suis allée chez elle, c’était pour une fête, et je ne me souviens pas du tout de David !!! (Désolée mon poulpe mais il faut que je dise la vérité !!). A cette fête, je retrouve le petit garçon roux, Thibaut. On a le même âge, et je passe une soirée exceptionnelle, qui me fait tout oublier de mon quotidien. Je m’amuse comme jamais. Ça fait du bien.
Je ne me souviens plus très bien de comment j’ai rencontré David exactement. Pour Thibaut et moi, c’était le grand frère qu’il ne fallait pas trop déranger, on était les “petits” qui l’embêtaient. Classique. Puis finalement, en passant du temps chez eux, j’ai appris à le connaître. Il semblait différent, calme, dans sa bulle. Je sentais un lien particulier qui nous unissait mais je ne savais pas le formuler. On a toujours eu des discussions profondes, on avait l’air de se comprendre d’une certaine manière, je me sentais en sécurité. Au même titre que Thibaut est devenu ma famille de cœur, David est devenu comme un grand frère protecteur. Depuis, on en a fait des choses ! Je ne compte plus les anniversaires, les réveillons du nouvel an et autres barbecues et nuits à dormir dans une tente dans le jardin.
Au fur et à mesure, lors de toutes ces réunions, David n’était plus souvent là. Il avait eu son permis alors il était plus souvent chez ses amis qu’avec nous, je le voyais moins, il avait l’air plus distant. Il faisait sa vie sans nous. Je me souviens qu’à l’époque j’étais un peu déçue quand j’arrivais chez eux et qu’il n’était pas là, alors quand il arrivait le soir, avec Thibaut nous allions souvent dans sa chambre pour discuter. C’était le moment calme du week-end. C’était toujours des discussions intéressantes, le genre de discussions qui font réfléchir vous savez… Et puis après je devais rentrer à la maison avec ma mère, et tout redevenait calme, sauf dans ma tête.
L’arrivée de notre sensibilité élevée
Pour vous raconter la suite de mon histoire, j’ai dû remonter tout le fil de mes messages jusqu’à 2018 ! Et j’ai trouvé ce que je cherchais !
Avec David, en grandissant, on se voyait moins mais on savait qu’on était là si besoin. On restait proches sans l’être vraiment. Sur les réseaux sociaux, je postais pas mal de choses en rapport avec les émotions (des extraits de lectures qui me touchaient, des émissions ou juste des citations…), et c’est vrai que David m’envoyait toujours un petit message pour me dire qu’il aimait ce que je partageais, puis on en parlait. Et un jour c’est lui qui a posté un sondage sur Instagram pour savoir si nous aussi on ressentait ci ou ça. J’ai retrouvé le message que je lui ai envoyé suite à ce post, et je lui demandais s’il avait déjà entendu parler d’hypersensibilité. C’était en septembre 2018 exactement. Suite à cette discussion, nous n’en avons pas reparlé pendant environ 4 mois, jusqu’au mois de janvier, où il a eu l’idée de faire des lives insta sur le sujet. Finalement, ce n’est qu’en avril 2019 qu’on commence vraiment à en parler. Et on n’a plus jamais arrêté de l’évoquer. Bien sûr, on parlait de plein d’autres choses ! Mais après toutes ces années, on comprenait enfin pourquoi nous avions ce lien spécial. Il était dû à cette haute sensibilité. (Les captures d’écran de nos conversations sont flagrantes ! voir ci-dessous). On se redécouvrait sous un nouveau jour, et ça faisait du bien d’en parler. On se sentait moins seuls. On se sentait compris. David a fini par faire son live sur le sujet au mois de juin, et c’était super. Je ne sais pas pourquoi, mais pendant presque un an on ne reparle pas du tout de ça. Chacun de nous fait son chemin de son côté… Et pendant le premier confinement, je lui parle du fait que ça fait longtemps que je réfléchis à faire un blog sur la haute sensibilité. Il a la même envie. L’idée de le faire ensemble est venue très naturellement. Et nous voilà partis dans une nouvelle aventure !
Le point de vue de David
Séléné et moi, nous nous connaissons depuis de nombreuses années. Nos deux mamans ont été collègues puis sont devenues amies. Du coup nous nous connaissons depuis notre plus jeune âge. Il me semble que Séléné devait être encore au collège. Séléné est de la même année que mon petit frère, ils se sont rapprochés et de facto, après plusieurs réunions entre les amis de nos parents, nous avons fini par sympathiser.
Quand Séléné et moi revoyons cette période, nous nous sommes rendu compte que finalement nous passions énormément de temps à discuter de tout et de rien. Nous avons quasiment le même parcours scolaire, ayant fait tous les deux un bac littéraire. Avec mon petit frère, nous avons fait plein de sorties ensemble et beaucoup des fêtes avec nos parents ! Pendant mon année d’alternance (à l’âge de 22 ans, aujourd’hui j’en ai 29), j’allais manger quelques midis chez elle. Elle est devenue pour moi comme une petite sœur et moi comme un grand frère pour elle. Je me souviens encore d’un après-midi passé dans ma chambre chez mes parents où nous discutions de nos études, de nos histoires de coeur, de notre amour inconditionnel pour Pirate des Caraïbes 2 et cette fameuse scène où Jack Sparrow se balade avec son bocal de terre et nargue Davy Jones… Malgré notre différence d’âge, j’avais vraiment l’impression de me voir à travers Séléné. Nous avions déjà à l’époque énormément de points communs sur nos ressentis.
Puis nous avons grandi, mûri, chacun vivant de son côté l’expérience de la vie. Nous avons travaillé ensemble sur un projet de site internet pour une compagnie de théâtre pour laquelle Séléné était stagiaire. Nous le faisions, sans même savoir que nous étions reliés tous les deux par une caractéristique commune : la haute sensibilité. Chacun l’ayant découverte de son côté (Séléné beaucoup plus tôt que moi), nous avons commencé à parler d’hypersensibilité quand j’ai commencé à me questionner. J’ai fait mes recherches et pour avoir un retour de vécu j’ai lancé un appel sur les réseaux sociaux. C’est tout naturellement que Séléné est venue vers moi pour m’aider dans mes recherches et me donner quelques conseils. Elle m’a expliqué qu’elle-même est hautement sensible et que si j’avais des questions, qu’il ne fallait surtout pas que j’hésite. Si elle n’avait pas été là pour me guider je ne sais pas trop si j’aurais vraiment réussi à l’accepter. J’aurais sans doute continuer à refouler tout ça. Je lui suis extrêmement reconnaissant de m’avoir apporté toutes ces réponses dans cette période où j’étais extrêmement troublé.
Puis nous avons continué à discuter, se livrant chacun notre tour nos petits tips et nos petites réflexions, tout en mûrissant un projet de blog chacun de notre côté. Un beau jour Séléné s’est jetée à l’eau et m’en a parlé (il y a plus d’un an), et à ma grande surprise je me suis aperçu qu’on partageait la même idée. Finalement, à force de plusieurs discussions, on a eu lieu notre première réunion de projet. Enfin, notre projet commençait à se concrétiser. La magie a commencé à opérer et…
La suite au prochain épisode !