Plus jeune, j’écoutais les récits de mon beau-père qui partait régulièrement en concert. Mélomane et musicien, il nous parlait souvent des artistes qu’il voyait et il revenait quelquefois avec les albums du concert. Dès mon plus jeune âge, j’étais fasciné par les concerts et les performances en live, mais je préférais toujours les observer à travers un écran, la foule agglutinée me faisant peur. Être enfermé dans une salle remplie de personnes hystériques et du son très fort, très peu pour moi. Néanmoins tous les concerts ne sont pas retransmis par la télévision et j’avais envie de vivre cette expérience. Du Zénith, en passant par l’Accor Arena, le palais des congrès ou la salle Pleyel, j’ai pu assister à plusieurs concerts et ce malgré de fortes angoisses. Légèrement agoraphobe, je ne suis pas fan des lieux bondés. Je dirai même que parfois je les évite à tout prix, quitte à faire un grand détour. Néanmoins certaines expériences musicales nécessitent d’assister à des événements avec un grand public. Comme tout bon fan de musique, il y a certains concerts voire festivals que je ne souhaite pas louper et ce malgré ma grande angoisse de la foule. Car oui, voir des artistes en live, c’est une vraie expérience, et je vous en parle aujourd’hui.
La peur de la foule
C’est un énorme problème. Autant pour certains concerts, qu’ils soient assis ou debout, je n’ai pas cette appréhension ou cette angoisse montante, autant pour d’autres, être englouti dans une foule en délire me fait très peur. Plutôt habitué des concerts orchestraux ou des salles intimistes, j’ai quand même assisté à des concerts beaucoup plus grands en termes de public. Le festival Hellfest, l’Accor Arena ou tout dernièrement le Stade de France, ces salles accueillent généralement un grand nombre de spectateurs. Au tout début, n’étant pas vraiment habitué, je réservais plutôt loin de la scène. Ce fut le cas pour le concert de Britney Spears… J’avais peur de me retrouver avec une foule en délire donc j’ai préféré prendre des places assises. Je savais que mon espace vital serait un minimum préservé. Pour le Hellfest, j’ai été terrifié par l’idée de me rapprocher de la scène. Il faisait très chaud, et le public était particulièrement expressif durant ce festival. Heureusement mes amis ont compris ma peur et n’y ont vu aucune objection à ce que je reste loin de la scène. Sauf que voilà, la frustration est un peu là. Ne pas voir les artistes et les musiciens de près me laissait quand même un peu triste. Alors j’y suis allé doucement, testant par-ci par-là des concerts en fosse. J’ai commencé par Jess Glynne, dans la petite salle du théâtre du Trianon, ainsi que la salle du Zénith lors du Pray For The Wicked Tour du groupe Panic! At The Disco. Deux salles, deux ambiances, mais des moments incroyables qui m’ont donné un peu plus envie de voir ce que ça donne lors d’un gros concert. Et ce fut le cas ce 24 juillet lors du Chromatica Ball de Lady Gaga au Stade de France. Séléné et moi avions une grande appréhension. Ayant choisi la catégorie pelouse or, nous étions au cœur du concert, non loin de la scène et les fans étaient, bien entendu, au rendez-vous. Ça n’est pas moins de 76 000 personnes réunies au sein du stade français. Nous ne faisions pas les fiers, osant à peine bouger pour éviter de bousculer ou toucher les gens autour de nous. Mais une fois le concert commencé, la magie de la musique et le show de Lady Gaga ont fini par nous transporter et nous faire oublier cette marée humaine.
L’harmonie : artiste, musicien, public
Un concert c’est une véritable expérience pour les oreilles, le corps tout entier et l’âme. Qu’il soit lyrique, chanter, accompagnant une exposition artistique ou festivalière, un concert ça vous transporte. J’en ai fait toute sorte, concert philharmonique (Distant World, World of Tres ou encore Disney), artistes peu connus ou plus connus (Jess Glynne, London Grammar, Nekfeu, Kiss, Lady Gaga..), ciné-concert (Pirate des Caraïbes), pour chacun je suis reparti avec des souvenirs plein la tête et le sourire aux lèvres. C’est un véritablement moment où je peux ressentir la musique, sans passer par une plateforme, un casque… L’amplificateur est la salle et chacune à son âme, contribuant à la magie de l’expérience. Aller en concert, c’est aussi partager avec le public. Chanter et danser avec des personnes que vous ne connaissez ni d’Adam, ni d’Eve. Je me souviens encore de ce moment où j’ai discuté avec un fan lors du World of Tres, et de l’excitation partagée lorsque nous avons vu la compositrice des musiques de Kingdom Hearts, Yoko Shimomura. La plus grosse expérience humaine fut, je pense, le Hellfest, le festival rock et hard rock organisé par la ville de Clisson. Je ne suis pas particulièrement adepte de la musique hard rock, mais l’ambiance était incroyable, surtout grâce à ses festivaliers, venus de tout horizon. Ils étaient souriants, je ressentais véritablement une joie de vivre d’être ici, et je me suis laissé transporter par ce sentiment. Si bien qu’en rentrant, j’étais totalement déprimé…
Sous le dôme de l’émotion
S’il y a bien quelque chose dont je ne manque pas lorsque je vais à un concert, ce sont des mouchoirs. Nous ne sommes jamais à l’abri d’un sanglot en plein live. La voix d’Hannah Reid, chanteuse du groupe London Grammar, avait fait perler de l’eau sur mes joues, tout comme la version instrumentale du Bossu de Notre Dame lors du concert Disney. Je suis encore plus à fleur de peau lorsque j’assiste à une représentation. J’ai davantage l’impression que la musique me transcende. C’est comme si elle s’insinue davantage dans mon esprit, comme si j’étais à côté de l’artiste, écoutant son histoire et ses paroles. Mes émotions sont comme décuplées, c’est plutôt incroyable à vivre et tellement exaltant. Si bien que parfois la rechute est un peu compliquée. J’ai l’impression qu’on m’extirpe d’un univers qui me plaisait et dans lequel je me sentais bien. Chaque bonne chose ayant une fin. Plus la salle est grande, plus l’ambiance vous happe. Lors du concert de Lady Gaga, quand celle-ci s’est mise au piano et nous a fait la démonstration de sa voix puissante, la salle s’est teintée d’un bleu magnifique, englobant la totalité du public dans une mer d’émotions qui m’a bien évidemment fait échapper quelques sanglots. J’ai regardé l’artiste, puis observé toute la salle, toutes ces lumières tels des étoiles chantant à l’unisson, c’était magnifique ! Je ne peux vous dire quel est mon concert préféré tant chacun m’a marqué d’une certaine manière. J’ai une petite préférence pour les concerts intimistes dans des petites salles, mais ceux avec une plus grande envergure ont aussi un charme particulier.
Je ne saurais vous conseiller d’au moins vivre une fois dans votre vie ce type d’événement musical, ne serait-ce que pour y ressentir une ambiance, une énergie. Néanmoins, ne vous mettez pas la pression. Si vous avez peur de la foule, préférez les places assises, si possible proche de la sortie. N’ayant pas honte de pleurer en public, d’une part parce que tout le monde le fait et d’autre part, parce que c’est une émotion magnifique de fondre en larmes en concert, je vous conseille fortement d’apporter vos mouchoirs. Pour tout vous dire je pleure même dans les attractions à l’écoute d’un morceau, alors dites-vous qu’il y a pire que vous.