Il faut que je vous parle de mon chat. Prénommé Snoopy (vous vous souvenez dans mon article précédent sur la boulivremie ? Je vous disais que j’allais souvent à la bibliothèque avec ma mère quand j’étais petite, je vous laisse deviner ce que je lisais…), je l’ai adopté à la S.P.A quand j’avais 10 ans. Je me souviendrais toujours de ce jour-là. La dame du centre nous a emmené dans une petite salle pleine de chatons… Dans mes souvenirs, ils avaient à peine la place de courir tant il y en avait… On dit souvent que lorsqu’on veut adopter un chaton, c’est en fait le chat qui nous adopte et non l’inverse. Ce jour-là, il y a bien plusieurs chatons qui sont venus vers ma mère et moi, mais moi, tout ce qui m’intéressait, c’était celui qui était tout seul, tout au fond de la pièce, à regarder par la fenêtre. C’est lui que j’ai choisi. Et quand la dame m’a dit qu’il était né le 1er mai, j’y ai vu un signe (étant moi-même née le 2).
Nous n’avons pas vu tout de suite que notre chat était spécial. Au début, on pensait simplement qu’il était fou-fou. Certains de ses comportements ont fini par nous laisser penser qu’il était un peu caractériel et rancunier… J’ai longtemps culpabilisé en me disant que j’avais fait quelque chose de mal, que c’était à cause de nous qu’il était comme ça… Mais finalement je crois que c’est juste son caractère, et puisqu’on ne connaît pas son passé de chaton (sûrement privé de sa mère trop tôt), certaines choses pouvaient sans doute s’expliquer comme ça.
Lorsque j’ai découvert ma haute sensibilité, ma mère m’a dit pour rigoler “Ca se trouve Snoopy est hypersensible lui aussi!!”. Et si c’était vrai ? Au moindre bruit fort, il sursaute ; quand il joue un peu trop, il finit par s’exciter comme s’il ne contrôlait plus rien ; quand il a faim, il est intenable, et plein d’autres petits comportements que je ne vois pas chez les chats de mon entourage. Je sais qu’il existe des recherches sur la sensibilité animale, mais je n’ai pas trouvé de sources sûres sur internet. Cependant, dans le dossier spécial haute sensibilité de l’édition de juillet du magazine Psychologies (dont je vous ai fait la revue juste ICI), un petit encadré était réservé aux animaux, pour mon plus grand plaisir !
Pour rappel, la haute sensibilité touche entre 20 et 30% de la population, hommes, femmes et enfants confondus. Ces chiffres seraient en réalité les mêmes pour les animaux ! Selon Elaine Aron, il y aurait entre 20 et 30% d’animaux hautement sensibles sur plus d’une centaine d’espèces répertoriées et sans doute bien plus encore. L’article évoque des recherches menées en 2008 par le PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) qui auraient mis en évidence une explication plausible de cette haute sensibilité chez les animaux : elle serait liée à l’évolution. Et oui, la nature étant bien faite, un animal herbivore, par exemple, survivrait mieux que ses congénères car il serait en mesure de remarquer les subtiles différences de pâturages, lui permettant d’avoir un meilleur avantage nutritionnel. L’étude met en évidence que si tous les animaux étaient capables de percevoir ces différences, cela ne servirait à rien, pour la simple et bonne raison que si tous allaient dans ce même pâturage, l’herbe serait mangée trop vite et en quantité insuffisante afin de bénéficier de ses avantages. C’est pour cela que dans un groupe (animaux et hommes), un individu hautement sensible sur cinq serait la proportion optimale.
Je suis loin d’être spécialiste, et je n’ai pas lu beaucoup d’études sur le sujet, mais il n’y a qu’à voir comment réagissent les chiens à la disparition de leur maître, les primates à la mort de leur bébé, les éléphants et tous les autres animaux !!! Au-delà des réflexes de survie et de l’instinct, les animaux sont des êtres vivants, et je ne vois pas pourquoi ils ne pourraient pas être hautement sensibles eux aussi. J’attends le prochain ouvrage de Monsieur Tigre, Être sensible quand on est le roi de la jungle et on en reparle. (Ceci est une blague, évidemment).
Mise à jour, janvier 2022 : Des études menées par des biologistes ont montré que plus d’une centaine d’espèces (et sans doute plus encore) reflètent les traits d’un certain type de sensibilité, lié à des stratégies de survie, notamment en observant avant d’agir. Parmi ces espèces, on trouve le chien, le chat, les oiseaux, les chevaux, les singes, les poissons et tant d’autres. Le cerveau des personnes hautement sensibles fonctionne différent de celui des autres, c’est ainsi que ces études ont pu être réalisées.
Si ce sujet vous intéresse que vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à consulter les études et ressources disponibles sur le site du Dr Elaine Aron, en cliquant juste ICI.
Que pensez-vous de tout ça ?? J’ai hâte de vous lire, ici ou sur Instagram. A très vite,