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Chronique d’une introvertie en vacances

C’est la rentrée ! Je sais que bon nombre d’entre vous redoutent cette période. Pour moi, elle est assez galvanisante et synonyme de nouveaux projets. Un jour, j’ai fait une lecture de mon thème astral, et il semblerait que cette période soit très favorable à mon épanouissement. Ceci explique cela, mais là n’est pas le sujet de cet article : je voulais aujourd’hui vous parler des vacances, et plus particulièrement du fait de partir en vacances quand on est introverti.e, et de comment faire pour respecter ses besoins. Bonne lecture !

Avant de débuter cet article, j’aimerais revenir sur la définition du mot introverti. Beaucoup de personnes semblent encore penser que les personnes introverties sont des timides maladifs qui ont du mal à créer du lien social. En réalité, ce qui caractérise une personne introvertie c’est sa manière de recharger ses batteries : pour se reposer, un.e introverti.e aura besoin de passer du temps seul.e, loin de toute stimulation ; là ou un.e extraverti.e bénéficiera de la présence d’autrui pour recharger sa jauge d’énergie. 

Comme à mon habitude, chaque matin, sur mon trajet menant au travail, j’écoute des podcasts. Ces derniers temps, dans chaque épisode, je peux entendre “j’espère que vous passez un bel été, que vous profitez” etc. Je me suis alors rendue compte qu’il y avait comme une injonction à passer de bonnes vacances… De retour au travail, quelle est la première chose que nous disons à nos collègues : “Salut! Comment vas tu? Tu as passé de bonnes vacances??”… Et bien moi, cette année, mes vacances d’été n’ont pas du tout été reposantes, j’en ai été déçue, et j’ai envie de vous le raconter, car c’est ok de ne pas passer de super vacances.

Alors que les vacances s’annonçaient, je ne ressentais pas un besoin fort de partir à tout prix afin de me reposer. J’étais dans un état d’esprit où j’étais simplement contente de pouvoir aller changer d’air. Plutôt en forme, ces vacances étaient les bienvenues mais pas un moyen de m’échapper absolument du quotidien. Avant de poursuivre cet article, il est important de vous dire une chose : pour des raisons financières, nous avons cette année fait le choix de ne pas prendre de location mais de séjourner chez plusieurs membres de la famille et amis, nous permettant ainsi de faire un petit tour de France et de voir de nombreux paysages différents. Notre programme était donc de partir depuis Paris en direction de la Bretagne, en Nouvelle Aquitaine, en Gironde et de terminer par le Var avant de remonter en région parisienne. Cela nous paraissait être une bonne idée. On se disait qu’on arriverait forcément à trouver des moments à deux, en amoureux, et qu’en prime, on verrait notre famille et nos amis qu’on voit peu dans l’année. Vous le voyez venir ? Ce programme planifié ainsi dans le but de faire des économies financières nous a en réalité coûté plus que de l’argent : il nous a coûté notre énergie, et ça, pour deux introvertis, ce n’était pas les vacances du siècle.

En deux semaines, nous avons parcouru environ 2500 km en voiture. Mais ce n’est pas la route qui nous a le plus fatigués. Ce sont nos interactions sociales. Quel bonheur de retrouver ses amis et sa famille, surtout quand on se voit peu dans l’année ! Quel bonheur c’est de changer d’air, la végétation qui change au fil de régions, la mer et les odeurs qui vont avec, de manger les spécialités locales que nous n’avons pas à Paris… Sur le papier, ce sont de jolies vacances. Dans les faits, cela s’est passé un peu différemment. 

Lors de nos différentes étapes, nous avions prévu diverses petites visites dont le programme a été chamboulé. En effet, quand on loge chez la famille, il y a toujours des choses qui viennent s’ajouter en dernière minute. Ajoutez à cela un ou deux jours de mauvais temps, de canicule, des petits conflits, un mauvais sommeil… Au bout des cinq premiers jours, nous étions déjà bien fatigués. 

Personnellement, quand je suis en vacances, j’aime passer du temps seule. J’aime lire, écrire, me lever tôt et faire une promenade, marcher le soir à la nuit tombée, passer du temps en amoureux… C’est ce qui me ressource. Quand on est hébergé, ces moments se font rares, et surtout, on n’a pas envie de décevoir ses amis ou sa famille en leur disant qu’on aimerait bien sortir, mais sans eux. L’équilibre est difficile à trouver. Il faut faire des compromis. Malheureusement, cette année, j’ai été celle qui en a fait le plus. Rares ont été les moments où j’ai pu passer un temps avec moi même ou seuls à seuls avec mon chéri. Attention, je ne suis pas du tout en train de me plaindre car j’ai une chance folle de pouvoir partir en vacances, d’avoir mes proches autour de moi et de profiter de la vie de cette manière. Ce que j’essaye de vous expliquer, c’est que parfois, à trop vouloir rentabiliser le temps et faire plaisir aux autres, on finit malheureusement par se perdre soi.

J’ai été très surprise cette année de voir à quel point je suis revenue fatiguée de ces vacances. Moi qui connais pourtant très bien mon fonctionnement et mes besoins. Seulement, en réalité, tout ne se passe pas toujours comme prévu, ni comme on le voudrait. Nous avons eu plusieurs imprévus pendant ces deux semaines qui sont venus perturber notre programme et qui m’ont empêché de prendre le temps que j’avais besoin de prendre pour moi. Je n’ai pas réussi à mettre suffisamment de “me time” lors de ces congés, et cela m’a un peu perdue en chemin…

Comme vous le savez si vous êtes hautement sensibles, on se fatigue plus vite que les autres lorsqu’on est surstimulés, on a besoin de plus de temps de sommeil, de peut-être moins parler pour économiser son énergie, etc. C’est parfois difficile à comprendre pour certaines personnes. A ma grande surprise, j’ai eu droit cette année à des petites réflexions déplaisantes sur ma fatigue : “Attention, parlez moins fort Séléné est fatiguée! Bah alors Séléné, fatiguée?” en riant à moitié… Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas entendu de telles choses, et cela a le don de me faire culpabiliser. Parfois, j’aimerais ne pas être aussi sensible pour avoir la même jauge d’énergie que les autres et tenir le rythme, mais ce n’est pas le cas. Et je dois faire avec. J’ai beau connaître mon mode de fonctionnement, savoir que je dois me préserver, tout ne se déroule pas toujours comme prévu et les aléas de la vie font que nous devons nous adapter, quitte à se prendre quelques réflexions qui ne sont pas agréables (oui, la fatigue rend susceptible…!).

Le meilleur moment de la fin des vacances a été, évidemment, le moment où nous sommes rentrés à la maison. Quel sentiment réconfortant de retrouver son chez soi, son lit (les changements incessants de matelas ont eu raison de mon dos!), ses grisgris, son cocon… 

S’adapter à un groupe peut-être difficile, s’adapter à 5 groupes différents dans les mêmes vacances nous a demandé un vrai effort et à moi encore plus avec ma sensibilité élevée. Cela n’a pas été de tout repos. J’ai eu une chance infinie de pouvoir partir en vacances et de voir mes proches. La prochaine fois cependant, je m’accorderais une semaine sans loger chez quelqu’un afin de faire vraiment ce dont j’ai envie, et surtout besoin. Devinez qui part en w-e en amoureux deux semaines seulement après être rentrés de vacances ?! 

J’aimerais terminer cette chronique d’une introvertie en vacances pour vous dire quelque chose d’essentiel : les vacances d’été étant LE moment de l’année qu’on attend souvent le plus, on a envie de tout mettre en oeuvre pour passer les meilleurs moments qui soient et faire le maximum de choses pour n’avoir aucun regret. On veut à tout prix passer des moments inoubliables car c’est la seule période de l’année où il fait beau, chaud, où tout semble possible… Mais parfois, tout ne se passe pas comme prévu. Et c’est ok. C’est ok de dire qu’on n’a pas passé de super vacances, c’est ok de n’avoir envie que de rester en petit comité, de ne pas bouger, de rester chez soi, ou alors de prendre l’avion et d’aller le plus loin qu’on puisse. On oublie souvent qu’il faut faire ce qui nous fait du bien à nous car on se met la pression à vouloir contenter les uns et les autres… Je n’ai pas honte de le dire, mes vacances d’été, cette année, n’étaient pas terribles ! Et c’est ok! Les prochaines ne pourront qu’être meilleures 🙂

Et vous, arrivez-vous à tout concilier pendant les vacances ? Comment s’est passé votre été ? Top ou flop ? Racontez-nous en commentaire ou venez nous rejoindre sur Instagram pour échanger! A très vite,

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