Cet article contient des SPOILERS. Si vous n’avez pas vu le film, ne lisez pas cet article si vous ne voulez pas que cela vous gâche le film !
Il n’y a pas longtemps, j’ai visionné le film Vice-Versa des studios Pixar, et j’en ai tiré ma petite conclusion. Il s’agit de ma conclusion, chacun peut avoir la sienne et la mienne n’est pas une vérité absolue.
Dans Vice Versa, nous entrons dans le Quartier Général, situé dans le cerveau de la petite Riley, depuis sa naissance jusqu’à ses 12 ans. Chacune de ses émotions est personnifiée par 5 petits personnages : Joie, Tristesse, Dégoût, Peur et Colère. Oui, oui c’est bien comme ça qu’ils se nomment. Riley quitte sa région natale avec ses parents, et s’ensuit alors un flot de choses au Quartier Général poussant ses petites émotions à s’aventurer bien plus loin que le Quartier Général, jusqu’au tunnel des idées abstraites voire de l’inconscient. Dis comme cela, ça parait un peu flou si n’avez pas vu le film, mais je vous assure, en réalité c’est très clair !
Chacune des émotions a un rôle important pour le bon fonctionnement de Riley. Joie s’assure que Riley est toujours heureuse, Peur qu’elle ne tombe pas dans une situation dangereuse, Colère que justice soit faite, Dégoût que Riley ne tombe pas dans le mauvais goût et enfin Tristesse qui peine à trouver son rôle.
On va passer une belle journée, qui deviendra une belle semaine, qui deviendra une belle année, qui deviendra une belle vie !
Réplique de Joie dans Vice-Versa
Outre l’histoire et l’interaction des émotions entre elles durant tout le long du film, Vice Versa nous apprend une chose. Il faut accepter ses émotions et ne pas les éteindre au fond de soi. Car c’est l’erreur que commet Joie dans le film. Selon elle, Tristesse est inutile et n’aide pas à l’épanouissement de Riley. Pourtant, celle-ci apprend que parfois, avant de ressentir de la joie, il faut passer par la nostalgie et la tristesse (après la pluie vient le beau temps).
Dans le film, le déménagement de Riley l’affecte beaucoup, elle peine à cacher sa tristesse d’être loin de chez elle et de ses anciens amis. Elle souhaite être forte pour ses parents. Mais cette tristesse refoulée la conduit à ressentir de la colère. Sauf que cette colère emplit son cerveau et l’amène à s’éloigner de sa famille dont elle était très proche auparavant. Ainsi, elle tient pour responsable sa mère et son père de lui causer tant de malheur et de souffrance, mais sans leur en parler.
A la fin du film, Joie comprend que toutes les émotions sont importantes y compris la tristesse. Et qu’il est par ailleurs tout aussi important de les partager, sous peine de faire une grosse bêtise. Ainsi, Riley communique à ses parents ses troubles dans une grande crise de larmes. Les parents, compatissants, comprennent les tourments de leur fille et s’empressent de la consoler. Suite à ça, la jeune fille est libérée, et reprend sa vie et ses passions dans cette nouvelle vie qui l’attend.
Ainsi, Vice Versa nous prouve toute la complexité des émotions, qu’on ne peut pas être heureux tout le temps et que toutes les émotions sont importantes. Je le trouve d’ailleurs novateur dans la façon de représenter les émotions. En effet, chacune à sa couleur (bien choisie par ailleurs) et si vous les prenez toutes ensemble, elles reprennent les principales teintes du spectre de couleurs. Preuve que toutes les émotions (négatives comme positives) représentent la totalité d’un être humain.
Enfin, j’aime cette idée de combinaison des émotions, parce que nous ne pouvons être uniquement soit Joie soit Tristesse, ou Peur ou Colère, nous pouvons ressentir plusieurs émotions à la fois ! En effet, la combinaison de ces émotions nous amènent à en ressentir d’autres et c’est la leçon d’ailleurs que tire Joie dans le film. Nous pouvons par exemple pleurer de joie.
Alors il est vrai qu’ici, on raconte surtout l’histoire d’une jeune fille qui passe de l’âge enfant au début de l’adolescence. Mais tout le monde pourra s’y retrouver dans ce long-métrage et je suis sûr que vous ferez comme moi : « Tiens ça m’énerve ! Je crois que le petit bonhomme rouge dans ma tête n’est pas très content aujourd’hui…”
Voilà la leçon qu’il faut donc retenir de ce film : accepter ses émotions et surtout les communiquer auprès de personnes de confiance. Même si c’est cela n’est pas facile, qu’on en a gros sur le cœur, il faut trouver le courage de les vivre. Et le premier chemin pour y arriver est l’acceptation ! Tout comme Joie, j’avais du mal avant à accepter ce côté nostalgique chez moi. Après ma rupture, ce n’est qu’en rendant les affaires à mon ex que j’ai eu une grosse crise de larmes. C’est là que j’ai compris qu’il était temps d’accepter, que oui cette fin m’attristais plus que je ne le croyais, mais qu’il était important de la ressentir si je voulais avancer. Après, la communiquer c’est autre chose, j’ai par moment encore du mal à parler de mes tristesses, mais plus parce que j’ai envie de me retrouver seul dans ces moments là afin de mieux comprendre ce que je traverse, et auxquels cas si c’est vraiment difficile à supporter, j’essaye d’en parler. Avouer ses failles et sa tristesse n’est en aucun cas une faiblesse ! Bien au contraire, cela prouve que vous êtes humains. Parler à des personnes de confiance, vous permet de vider votre sac, d’avoir un soutien mais aussi un point de vue extérieur à la situation. Et si cela devient vraiment insurmontable, il ne faut absolument pas hésiter à consulter un professionnel !
Voilà, je vous invite vraiment à regarder ce film animé, qui n’est clairement pas uniquement fait pour les enfants, mais qui fera réfléchir les plus grands. Il est marrant, incroyablement touchant et bon, c’est un Pixar réalisé par Peter Docter à qui on doit Toy Story, Monstre et Compagnie, Là Haut et le tout dernier long métrage du studio, Soul. Au passage je vous glisse la musique du thème, composée par Michael Giacchino (Ratatouille, COCO, Là-Haut) que j’aime beaucoup.
Et vous, qu’avez-vous pensé de ce film ?