Peut-être vous demandez-vous : « Comment faire pour m’accepter tel.le que je suis, avec toutes mes émotions, comment faire pour arrêter qu’elles prennent le dessus ? Est-il possible de les contrôler ? Comment ne pas perdre mes moyens devant des gens face à mes émotions débordantes ? ». Je me permets de vous rappeler avant de commencer à répondre à ces questions que je ne suis pas une professionnelle. Je vous fais part ici des réponses que j’ai trouvé au fil du temps et de mon expérience personnelle et qui m’ont aidé à prendre du recul sur cette sensibilité exacerbée qui était auparavant un poids pour moi.
Comme énoncé dans le titre, cet article va parler d’acceptation de soi. Depuis quelques années déjà, on parle beaucoup de positivité, de développement personnel et d’introspection. On parle aussi beaucoup de s’aimer soi, de s’accepter, d’aller de l’avant. C’est un sujet quasiment omniprésent sur les réseaux sociaux, et parfois, j’ai l’impression que tout ce qui tourne autour du développement personnel devient parfois un peu toxique. On en vient presque à complexer d’avoir des complexes, d’avoir une mauvaise estime de soi, un manque de confiance en soi, comme si ce n’était plus humain d’en avoir. Vous connaissez peut-être cette petite phrase « Good vibes only », qui implique qu’on ne veut que du positif, aucune négativité ? Et bien ça, c’est un peu toxique. Et si on disait plutôt « Real vibes only » ?! Il faut se dire que c’est ok d’aller mal, c’est ok d’avoir un manque de confiance en soi, c’est ok d’avoir des complexes, c’est ok de ne pas s’accepter pleinement. Chacun va à son rythme, chacun fait son petit bonhomme de chemin comme il peut et comme il veut. Pour s’accepter, il faut se sentir prêt.e, sentir que le moment est venu, qu’il est temps. Et il n’y a que vous et seulement vous qui pouvez donner l’impulsion nécessaire au changement dont vous avez besoin pour aller vers le mieux-être. C’est un travail de soi-même, sur soi-même et pour soi-même.
Dans de précédents articles, j’ai mentionné qu’il était important et nécessaire d’accepter ses émotions, surtout lorsqu’on est hautement sensible, afin de mieux se comprendre soi et tendre à un mieux-être. En vérité, c’est un peu plus compliqué que cela. D’expérience, je sais que tout ce flot d’émotions qui nous assaillent est parfois déroutant et usant. On ne comprend pas toujours pourquoi on réagit de telle ou telle manière face à un évènement, à ce que quelqu’un nous dit, à ce qu’on entend, ce qu’on voit, ou simplement à cause d’une simple pensée… On peut vite être bouleversé et dépassé par nos émotions. Et c’est d’autant plus difficile quand nous sommes avec d’autres personnes au moment où nos émotions ont décidé d’exploser…
Pourquoi ne pas s’aider d’un mantra ?
Avez-vous déjà essayé de vous répéter plusieurs fois la même phrase, que ce soit dans votre tête, à haute voix ou même devant un miroir ? Dans certaines cas, cela peut être très utile pour nous aider à appréhender une situation, et notamment accepter nos émotions.
Certaines personnes se répètent comme mantra : « je domine la situation », pour se donner de la force et le courage d’affronter ce qu’ils traversent. Concernant les émotions, je ne pense pas que ce mantra soit le bon, et je dirais même qu’il peut être contre-productif. En effet, ici l’idée n’est pas dominer les émotions qui nous assaillent, ce qui voudrait dire qu’on ne les accepte pas et qu’on essaye de les éloigner. Lorsqu’on est hautement sensible et que l’on vit mal ses émotions, qu’elles ne nous appartiennent pas – je veux dire par là que bien ce que soit les nôtres, c’est comme si elles nous étaient étrangères car on ne les comprend pas et donc on les rejette – cela peut nous faire vivre des moments si intenses, si difficiles que notre estime de nous-même peut en prendre un coup. On se dit alors « mais pourquoi je suis comme ça ? », « pourquoi les autres ne vivent pas la même chose que moi ? », « personne ne me comprend »… Ces réflexions négatives nous font parfois s’apitoyer sur nous-même et tendent à nous faire penser que si on ne ressentait pas tout ça, cela irait beaucoup mieux pour nous. Penser de cette manière nous fait entretenir un cercle négatif dans lequel nos émotions seraient la cause de notre malheur. On se met alors à les détester, à vouloir les combattre, les refouler pour qu’elles s’en aillent en espérant qu’ainsi nous serions plus heureux, ou du moins, moins malheureux. En réalité, il faut faire tout le contraire.
Si vous êtes hautement sensibles, vous avez sans doute remarquer que peu importe ce que vous faites pour repousser vos émotions et votre sensibilité, elles trouvent toujours une petite brèche pour passer. C’est car vous ne pouvez pas gérer vos émotions, ni les contrôler. Vous ne pouvez pas éteindre votre humanité. Pourquoi ne pas alors essayer de vous accepter comme vous êtes ? Vous êtes sensibles. Ce n’est pas une mauvaise chose. En acceptant que nous sommes sensibles, c’est une porte qui s’ouvre vers l’acceptation de soi. On peut se dire alors à ce moment-là : « Puisque je suis sensible, c’est ok de ressentir ça et de le ressentir de cette manière ». L’amour de soi passe par l’acceptation de soi aussi. Plus on s’accepte tel que nous sommes, plus on a d’estime de soi. Ainsi, en acceptant sa sensibilité puis ses émotions, c’est un combo gagnant pour aller vers le mieux-être.
Tout en acceptant que l’on est sensible, on peut avoir du mal à comprendre nos émotions. Pour cela, il est nécessaire de les identifier, de les nommer. C’est seulement en les connaissant que nous pourrons les comprendre. Par exemple : Vous vous êtes confié.e.s à quelqu’un qui ne vous a pas vraiment écouté. Vous ressentez alors une profonde émotion après cela… Est-ce parce que vous êtes triste qu’on ne vous ait pas écouté.e.s ? Est-ce car vous êtes frustré.e.s ? Est-ce-que cela vous met en colère ? Cela vous fait-il ressentir un sentiment d’abandon ? Plein d’émotions peuvent s’écouler du fait qu’on ne vous ait pas écouté.e.s… Il faut parvenir à les identifier afin de pouvoir les accepter. « Je suis triste qu’on ne m’ait pas écouté.e, j’accepte cette tristesse qui me déchire et j’ai le droit de ressentir ça ». Prenez et prenons le temps de vivre cette tristesse, pleurons si ça nous fait du bien, parlons-en pour nous soulager : il faut traverser son émotion comme on traverse un lac afin d’arriver vers l’autre rive et en être déchargé.e.s.
Identifier, nommer, comprendre, accepter, traverser, se libérer. Petit à petit, les émotions seront de plus en plus facile à identifier et à nommer, et de plus en plus facile à accepter. Selon moi, plus on accepte qui l’on est, sa sensibilité et ses émotions, plus l’on tend vers le bonheur. Bien sûr, même si on accepte nos émotions, elles nous surprennent parfois encore ! Il ne s’agit pas de contrôler leur arrivée, c’est impossible. Mais avec le temps, on sait les accueillir, les recevoir, les voir venir. On se connait mieux et cela rend les choses plus facile. La vie est faite de montagnes russes, et ce que je vous écris là n’est pas une recette magique. Simplement, il est beaucoup plus aisé de vivre avec sa haute sensibilité lorsqu’on l’a comprise, acceptée et que l’on comprend que cela fait partie de notre humanité. Nous avons de magnifiques qualités, même si nos émotions sont parfois intenses et nous font nous sentir petit.e.s.
Avez-vous des mantras pour vous aider au quotidien ? Quels sont-ils ? N’hésitez pas à laisser un commentaire, je serais ravie de vous lire et peut-être que vos mantras pourront aider d’autres personnes ! A très vite sur le blog, Séléné