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Se sentir légitime dans sa sensibilité

Je ne sais pas vous, mais plein de fois dans ma vie, je ne me sens pas légitime. Pas légitime de prendre la parole sur un sujet que je connais mal, pas légitime d’entrer dans tel magasin car pas le budget, pas légitime d’écrire sur tel sujet car pas assez informée etc. Entre syndrome de l’imposteur, manque de confiance ou sentiment de ne pas être à sa place, il y a de nombreuses raisons à ce manque de légitimité (coucou les croyances limitantes). Et si tout ça découlait en fait de notre acceptation de soi ? Je vous expose ma théorie.

Lorsque j’y repense, toutes les fois où je me suis sentie illégitime de dire ou de faire quelque chose, c’est car je ne me pensais pas “assez”. Pas assez bien, pas assez intelligente, pas assez formée, pas assez bien habillée ou que sais-je d’autre. Après qu’on m’ai répété toute mon enfance que j’étais “trop” de part ma sensibilité élevée, j’en viens à penser que je ne suis pas assez… Cherchez l’erreur !! On ne se laisse donc jamais tranquille soi-même…Après un cheminement de plusieurs années sur la route du développement personnel et de l’acceptation de ma sensibilité élevée, je me suis rendue compte que même si je me sens encore illégitime parfois, ça va quand même beaucoup mieux depuis que j’ai une meilleure connaissance de moi, sous plein d’aspects. Je me suis rendue compte que tout n’était qu’une question d’équilibre. En effet, le souci majeur quand on ne se sent pas légitime, c’est qu’on tombe vite dans un extrême de “je suis nul.le”. Pour remettre de l’équilibre dans cela, on peut se dire plutôt “ok, je connais mal ce sujet, mais j’en connais mieux beaucoup d’autres, et ce n’est pas grave si je reste silencieux.se le temps de cette discussion, je pourrais mieux prendre la parole une prochaine fois”. Ainsi, on passe de “je suis nulle” et de “je ne suis pas légitime à parler de ça” à “j’accepte de ne pas savoir ça, j’ai d’autres domaines où je m’y connais et où je peux m’exprimer”. D’un coup, le manque de légitimité semble disparaître peu à peu, vous ne trouvez pas ?

Pour en arriver à ce genre de raisonnement, je pense, comme je le disais plus haut, que cela nécessite une bonne connaissance de soi et donc une acceptation de soi. Si on ne connaît pas ses schémas de pensées, ses peurs enfouies, ses croyances limitantes et ses biais cognitifs, alors il est difficile d’avoir une vision claire sur les situations que nous vivons.

Prenons le cas de la sensibilité élevée

Cela a sûrement été votre cas, quand on découvre que la haute sensibilité existe, et qu’on se rend compte que nous avons une sensibilité plus élevée que la moyenne, un nouveau chemin s’ouvre à nous. C’est ce qui m’est arrivé. Moi qui avait, pendant toute mon enfance, cru que j’étais bizarre, pas capable de m’intégrer en société, qui pleurait sans savoir pourquoi, quand j’ai su que beaucoup de choses étaient liées à ma haute sensibilité, j’ai dû réapprendre mon fonctionnement émotionnel et réapprendre ma façon de voir les choses. Je me suis redécouverte sous une toute autre facette, et j’ai ainsi pu faire le chemin nécessaire pour légitimer ma sensibilité, moi qui la pensais “mauvaise”. Comme le dit Elodie Crepel, une personne hautement sensible qui découvre son tempérament sensible doit apprendre à légitimer cette partie d’elle, qu’elle a bien souvent fui, enfouie et désaimée par mimétisme sociétal pendant des années. Elle explique que ce cheminement peut se faire à tout âge et pour n’importe quelle situation. Elle cite notamment Soline Bourdeverre Veyssiere, autrice, qui indique que l’évolution est toujours possible, que rien n’est figé. Notre cerveau plastique nous le permet. C’est par exemple “en donnant à voir aux enfants des adultes aimants, respectueux, en pleine conscience et pleine confiance”, que “nous leur offrons le spectacle vivant de ce qu’ils sont susceptibles de devenir”.

Ainsi, pour une personne hautement sensible, se sentir légitime, de manière générale, passe par le fait de d’abord légitimer sa sensibilité élevée. Même si cela n’est qu’un trait de caractère, cela représente une grande partie de notre tempérament et de notre vie. Légitimer sa sensibilité passe, selon moi, avant tout par le fait de se donner l’autorisation d’être sensible, de ressentir intensément, de verser des larmes si besoin est. C’est s’autoriser à être à l’affût de ses ressentis corporels, à écouter ses sens, parfois très développés allant jusqu’à l’hyperesthésie, comme peuvent l’être l’ouïe, l’odorat ou le toucher. C’est accueillir une infinité d’informations sensorielles, et accepter que nous sommes capables de le faire. C’est s’autoriser à se connecter à soi de manière profonde, et parallèlement à se connecter aux autres et à ce que la nature a à offrir. S’autoriser tout cela, c’est se respecter. Cela permet de gagner en confiance, et donc en légitimité. Tout cela n’est que très logique… Qu’en pensez-vous ?

Finalement, se sentir légitime passe inévitablement par le respect de soi, par l’amour de soi et un cheminement profond. Laissez-moi vous dire que tout est possible, et comme le dit Elodie Crepel, il suffit d’être intimement convaincu.e que nous le méritons

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