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Jeux vidéo : addiction, bienfaits et sensibilité

Le jeu vidéo a mauvaise presse… Considéré bien souvent comme une addiction, il est vu par certains comme étant un abrutissant voire une drogue dans laquelle les jeunes comme les plus vieux ont du mal à s’en dépêtrer. Néanmoins, selon certaines études, si son temps est contrôlé, jouer pourrait aider à développer certaines capacités. Pour ma part, je suis convaincu qu’il peut également nous aider à mieux comprendre ses ressentis et à développer sa sensibilité. Par cet article, je veux vous prouver que le jeu vidéo peut nous apporter bien plus qu’une addiction et au contraire accompagné notre sensibilité.

Une addiction ?

Plus jeune, si mes parents n’avaient pas limité mon temps de jeu, je pense qu’en effet je serais devenu complètement addict.  Et c’est là tout l’intérêt de mettre des limites dès le plus jeune âge. En effet, je pense qu’en tant que parent, il est bon de contrôler la consommation des écrans et jeux vidéo, afin de voir un enfant qui se développera dans d’autres activités. Néanmoins, interdire toutes sortes de jeux vidéo est selon moi une mauvaise idée. D’une part parce qu’il permet de s’intégrer avec d’autres camarades qui pourraient jouer aussi (presque la moitié des foyers français disposent d’au moins une console de jeux) et d’autre part parce qu’ils développent certaines parties du cerveau (notamment la mémoire, la stratégie, etc.). Mais ça nous y reviendrons plus tard. Si aujourd’hui j’aime autant les jeux vidéo, c’est que ceux-ci me transportent. Quand je suis déprimé ou que je pense trop, je me plonge dans quelques heures de jeu afin d’être concentré sur autre chose. Mais ne pouvant pas être accroché à ma console sans arrêt et ayant une vie sociale (que je mets en priorité) et une vie professionnelle, j’arrive facilement à couper court. Le jeu m’aide à contourner mes soucis, mais ça n’est pas lui qui m’apportera la solution. Le jeu est une distraction mais ne remplace jamais les échanges avec d’autres êtres humains et les ressentis dans la vraie vie. Je connais des personnes qui ont beaucoup de mal à décrocher et pour qui le jeu passe avant tout le reste. Cela n’est pas forcément qu’ils sont addicts mais que ce ne sont pas des personnes « sociales », j’entends qu’ils ne sont pas fans des réunions. Pour la plupart de ce que je connais, ils arrivent tout de même à se créer un cercle d’amis certes virtuels mais avec des liens très forts, qu’ils rencontrent en dehors de leurs écrans quelques fois. Dans certains cas en effet, le jeu est une addiction. Pendant mes années en tant qu’autoentrepreneur, j’ai pu travailler avec un centre de soins, d’accompagnement et de préventions en addictologie, notamment avec des jeunes addicts aux jeux vidéo. Au-delà d’une distraction, le jeu vidéo vient cette fois-ci remplacer la vraie vie. Et c’est là que ça devient dangereux… Plus rien n’a d’importance que d’avancer dans le jeu, pouvant alors donner lieu à des comportements violents, de l’échec scolaire et autres conséquences désastreuses… La priorité est donc au contrôle et il existe aujourd’hui plusieurs contrôles parentaux intégrés aux consoles. Nintendo a d’ailleurs fait plusieurs vidéos hilarantes pour apprendre aux parents et les sensibilités au contrôle parental. J’avais fait la rencontre d’une personne HPE, qui jouait beaucoup. Pour lui, la vie qu’il s’est construite virtuellement était plus simple que d’affronter les difficultés de l’extérieur. Et cela peut se comprendre quand on connaît la personnalité HPE. La vraie vie reste quand même en dehors des écrans et d’un monde programmé. S’il est contrôlé et qu’on arrive à faire la différence entre écran et réalité, alors le jeu vidéo peut se révéler comme un très bon atout pour développer certaines parties du cerveau. 

Partage et bienfaits

Nintendo l’a bien compris dès le début, focalisé sur une cible familiale et aux diverses tranches d’âge, l’éditeur a créé plusieurs jeux qui se partagent entre amis ou en famille. Je prends l’exemple d’un parent qui a peur de voir son enfant jouer au jeu vidéo, voire utiliser des jeux vidéo trop violents, pourquoi ne pas partager des moments ensemble autour d’un écran avec le jeu que vous aurez choisi, plutôt que de le laisser jouer seul ? Car le jeu vidéo ça peut être ça aussi, se créer de magnifiques souvenirs de moments passés ensemble. Pour ma part, j’ai de nombreux bons souvenirs autour d’une console. Je me souviens d’un soir en particulier où ma maman et moi-même avons joué toute une nuit afin de finir Land Of Illusion. Un jeu dans lequel nous incarnons la célèbre souris de Walt Disney secourir la princesse Minnie. Ma maman m’a fait découvrir Sonic, c’est elle qui m’a acheté mon premier jeu vidéo sur PS1. Depuis j’ai un fort attachement à la licence Rayman qui me rappelle ma maman. En grandissant nous avons une Wii avec mon frère. Nous avons passé des heures à danser sur Just Dance, à faire du bowling avec nos parents et leurs amis, à se connecter exprès le samedi soir à 20h pour écouter les chansons de KK. Ma grand-mère adorait les Tomb Raider. J’ai passé de nombreuses soirées avec elle, à emmener notre archéologue préférée dans des contrées lointaines et des péripéties dignes d’Indiana Jones. Je ne voyais pas le côté flingue et violence, mais un moment de partage avec ma grand-mère (depuis elle regarde les films toute seule). Et aujourd’hui je peux vous assurer que si on me donnait l’occasion de revivre ces moments, je n’hésiterais pas une seconde. Finalement, je pense que ça peut éduquer un enfant à partager. L’un de mes meilleurs amis n’a jamais eu de consoles chez lui, il jouait principalement chez des amis. Aujourd’hui il a de nombreuses consoles et joue uniquement que quand ses amis sont là. Pour ma part, l’arrivée de la wii dans notre famille m’a appris à partager ma manette avec d’autres. Le jeu vidéo peut allier d’ailleurs certaines passions que certaines communautés partagent en commun. On se souviendra de Pokemon GO, qui a permis à toute une communauté de se retrouver à l’extérieur pour chasser des Pokémons ensemble. De mon côté, Just Dance m’avait permis de rencontrer d’autres personnes fans de musique et de devenir un représentant du jeu. J’ai pu me rendre en salon pour partager cette passion avec d’autres joueurs autour de la danse et la musique. Certains jeux m’ont permis d’ailleurs de parfaire mon rythme mais aussi mon esprit logique. Car oui, certains jeux sont conçus pour faire travailler les méninges. On se souviendra des jeux du Dr Kawashima ou encore de la série Professeur Layton où les histoires étaient accompagnées de toutes sortes d’énigmes. La série Adibou se voulait également ludique et de nombreux jeux ont été adaptés en fonction de l’âge ou du niveau scolaire. De nombreuses études ont d’ailleurs été menées et prouvent que 30 minutes de jeux vidéo par jours peuvent aider. Dans certains cas ils peuvent même nous aider à pratiquer une activité physique ! J’avais notamment perdu beaucoup de poids grâce à Just Dance ou la Wii Balance Board. C’est un moyen amusant de faire du sport, qui coordonne notre corps et qui nous permet notamment de mieux gérer l’espace. Certains jeux nous permettent également de développer notre mémoire ou bien encore de prendre des décisions rapides et stratégiques grâce à des simulations de la vie réelle comme les Sims ou encore Simcity. De nos jours, il existe bon nombre de jeux divers où chacun s’y retrouverait et pour ma part ce sont les jeux porteurs de sens et poétique que j’adore tout particulièrement. 

Sensibilité

Difficile de faire le rapport entre jeu vidéo et sensibilité. Et bien pourtant je suis convaincu que le jeu vidéo peut nous aider à ressentir mais aussi comprendre ce que l’on ressent. J’essaye, depuis que nous rédigeons sur Deeply Sensitive, de vous partager mes découvertes vidéos qui peuvent nous aider à nous relaxer mais aussi à découvrir des histoires, des métaphores de la vie ou qui ont des messages profonds. Car oui, je suis certains que des équipes créatives ou encore de grands sensibles officient dans certains jeux que j’appelle œuvre. Là encore, il suffit de les chercher et tourner sa sensibilité vers une histoire pour en comprendre son sens et voir toute la beauté d’un message qu’on essaye de nous faire découvrir. Ainsi, j’ai pu faire des revues sur le jeu Journey, mon jeu favori, avec une patte graphique et une composition musicale somptueuse où la spiritualité est mise en avant. Le magnifique et touchant Arise, A simple story, qui nous fait voyager à travers les souvenirs d’un vieil homme et son histoire d’amour, non sans embûches, avec une femme de sa tribu. J’ai pu connaître les 5 étapes du deuil avec le nostalgique GRIS, qui nous invite à mettre des couleurs dans nos vies suite à la perte d’un être cher. Et tout dernièrement, j’ai découvert Life is Strange, True colors, où les émotions sont au cœur même du développement des personnages et de l’histoire. Que nous soyons touchés par la musique, l’aspect graphique ou l’histoire, notre sensibilité peut se retrouver dans le jeu vidéo. J’avais pu lire une interview de Jenova Chen, créateur de Journey, ou encore celle d’Austin Wintory son compositeur. Tous deux racontaient leurs ressentis et ceux qu’ils voulaient transmettre comme message dans Journey. Jenova Chen expliquait au magazine les Inrockuptibles qu’il s’était fortement inspiré du Petit Prince et de la société pour créer sa dernière plateforme, Sky, Children of light. Il déclare : “nous voulions dépasser le voyage personnel pour proposer un reflet de notre compréhension de l’humanité. Le monde de Sky a été divisé en sept royaumes dont chacun représente un état de son évolution, de la société tribale à l’époque moderne où nous nous sommes détachés de la nature. C’est une sorte de mise en garde. Nous voulions que l’histoire ait du sens pour les enfants, mais aussi pour leurs parents et nous y avons dissimulé beaucoup de références au monde des hommes.” Les développeurs ont donc cette envie de délivrer un message, un sens, comme dans une chanson, un film ou encore un livre. Le jeu vidéo apporte alors sa propre interprétation de la vie, et peut nous donner des images d’un futur qui peut paraître imaginaire aux premiers abords et pourtant qui risquent bien d’être une réalité.

Vous pouvez vous dire en lisant cet article que j’essaye de vous vendre quelque chose… Pas vraiment, je me bats juste contre une étiquette qui dit : “Geek = gros bourrin ; dans son monde ; violent ; abrutis ; gamin.” Le jeu vidéo a évolué et continue, changeant sans doute certaines perceptions que nous avons. À l’inverse d’un film ou d’un livre où nous sommes bien souvent spectateurs, le jeu vidéo nous met en action, ce que je trouve d’autant plus impactant. Nul doute pour moi qu’il peut contribuer à nous rendre plus sensible ou à développer notre humanité à travers de grands thèmes abordés comme le réchauffement climatique, les guerres ou encore la mort. En attendant pour élargir la discussion et mes pensées, je vous laisse, j’ai mis un jeu sur pause depuis un moment. Lequel il s’agit ? Rendez-vous dans ma prochaine chronique, mais vous avez déjà un indice dans l’article. 

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